Spectateur assidu depuis 2004, bénévole depuis 2015, membre du conseil d’administration depuis 2022… Douglas Carlile connaît le Mondial du Lion sous toutes ses facettes. Cette année, il a contribué à une belle nouveauté anniversaire : la création du Hall of Fame, une galerie dédiée aux chevaux qui ont marqué l’histoire du concours.
Doug, peux-tu nous dire comment a commencé ton lien avec le Mondial ?
Je suis venu pour la première fois en 2004, en simple spectateur. Puis, en 2009, j’ai découvert l’événement sous un autre angle, en tant que propriétaire de cheval engagé. En 2015, j’ai rejoint l’équipe de bénévoles, et en 2022, le conseil d’administration du Lion Équestre.
Je monte à cheval pour le plaisir depuis plus de 20 ans, mais ce sont surtout mes enfants, et notamment Thomas, qui m’ont poussé à m’impliquer davantage dans le concours complet.
Quel est ton rôle en tant que bénévole ?
Je travaille surtout en amont et en aval de l’événement : montage du parcours, installation de la signalétique, fleurissement des obstacles… Et bien sûr, je participe aussi au démontage. C’est un travail de fond, souvent invisible, mais essentiel pour que tout soit prêt le jour J.
Le Hall of Fame : une idée familiale, devenue réalité
Comment est née l’idée du Hall of Fame ?
L’idée vient de mon fils, Thomas. Il s’est inspiré de ce qui existe dans d’autres sports — notamment aux États-Unis, comme en basketball — où les grands athlètes sont honorés dans des Hall of Fame. L’idée a été soumise au conseil d’administration du Lion Équestre et tout le monde a adhéré.
Pourquoi avoir choisi de mettre les chevaux à l’honneur plutôt que les cavaliers ?
Parce que le Mondial est un championnat du monde des jeunes chevaux. C’est souvent le tout début de leur carrière, mais certains deviennent ensuite des champions olympiques, remportent des 5 étoiles… Le Mondial est un vrai tremplin pour les chevaux d’avenir. C’était donc une évidence de leur rendre hommage à eux.
Un travail collectif de mémoire et de gratitude
Quel a été ton rôle dans ce projet ?
Avec une petite équipe de bénévoles, j’ai contribué à identifier les chevaux, retracer leurs parcours, retrouver leurs cavaliers, leurs éleveurs, leurs propriétaires. Il fallait aussi rassembler des photos, rédiger les biographies…
Toute cette équipe humaine autour du cheval mérite elle aussi d’être mise en lumière. Un cheval ne devient pas champion tout seul.
Souhaites-tu citer certaines personnes qui ont contribué ?
Oui, un immense merci à Helen Barville, Sarah Carlile, Marie Chaves d’Oliviera, Béatrice Delamarche, Didier Domerg, Caroline Louat de Bort, Sophie Pertus, Élise & Roch Pons, Roxane Risse… Leur travail a été précieux pour donner vie à cette galerie.
Y a-t-il un cheval du Hall of Fame qui te touche particulièrement ?

Oui, Vassily de Lassos, monté par mon fils Thomas. Il a couru deux fois au Mondial, terminant à chaque fois dans le top 5, avant de décrocher une médaille de bronze par équipe aux Jeux de Tokyo.
Je pense aussi à La Biosthetique Sam, un cheval incroyable qui a tout gagné — 5 étoiles, championnats… A champion of everything
Et puis Avebury, monté par Andrew Nicholson, un exemple rare de cavalier-éleveur qui accompagne son cheval du début à la fin. C’est une histoire forte et inspirante.
J’aimerais qu’on parle aussi de chevaux moins célèbres, mais qui ont marqué profondément leur entourage : cavaliers, grooms, éleveurs. Tous ne sont pas médaillés, mais beaucoup ont laissé une empreinte indélébile.
Qu’aimerais-tu que les visiteurs retiennent en découvrant le Hall of Fame ?
J’espère qu’ils prendront conscience de tout ce qu’il y a entre un premier concours et un podium international. Derrière chaque médaille, il y a des années de travail, de formation, de passion.
C’est aussi une manière de dire “Merci” aux chevaux. Ils donnent énormément, avec une générosité et un engagement rares. Peu d’animaux sont capables de ça.
Tu as aussi vécu le Mondial comme père de cavalier. Quels souvenirs gardes-tu des premières participations de Thomas Carlile ?
En 2009, Thomas participait pour la première fois comme professionnel, avec trois chevaux qualifiés la même année. Il n’a pas gagné, mais j’étais déjà fier.
Et en 2013, il a remporté les 6 ans et les 7 ans le même jour. Vivre ça en famille, avec les éleveurs, c’était un moment unique.
En 2025, le Mondial fêtera ses 40 ans. Que souhaites-tu pour cette édition anniversaire ?
Je souhaite un beau sport, des chevaux exceptionnels, du soleil… et un public nombreux. Je sais, c’est peut-être un peu gourmand ! Mais cette 40e édition, c’est aussi celle où naît le Hall of Fame, donc le lien est symbolique : 40 ans de jeunes chevaux à célébrer, et à remercier !
Découvrir le Hall of Fame